Etats-Unis

Chapitre 3 : Un amas de problèmes

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Cet épisode bien qu’étant répertorié comme le 3ième chapitre des Etats-Unis intervient après les chapitres consacrés à l’Alaska et au Mexique.

Après le Mexique, j’enchaîne encore les voyages avec un retour au Canada. Pendant près de dix jours, je partirai sur les routes avec mes parents. L’occasion d’un road-trip mouvementé et épuisant. A peine sont-ils partis que je dois enchaîner un dernier gros morceau: partir aux Etats-Unis avec ma filleule. A l’occasion de sa proclamation et de son anniversaire, je me décide de lui faire un gros cadeau: 18 jours aux “States” afin de découvrir une partie de ce gigantesque pays. Je décide de prendre un bus tôt dans la matinée afin de rejoindre New York, et aller récupérer ma filleule à l’aéroport en début de soirée. Arrivé à la frontière, les passagers du bus et moi-même sommes contraints de laisser nos sacs à l’intérieur afin qu’ils soient fouillés par les agents de la douane. Assez agressifs et peu souriants, ils nous ordonnent d’aller présenter nos documents à l’intérieur de l’office. L’employé derrière son bureau ne me laisse même pas formuler ma réponse qu’il enchaîne déjà avec la question suivante.

-Pourquoi vous arrivez du Canada ?

-Parce que j’y vis, j’ai en…

-Visa ? Où est votre visa ?

-Voila mon visa de travail

-Vous allez où ?

-Je vais rejoindre ma filleule pour visiter le pays.

-Combien de temps ?

-Environ trois semaines. Nous repartons de San Fran… 

-Billet !

Une conversation épuisante qui a eu le mérite de me mettre un coup de stress alors que j’avais absolument tous mes documents en ordre et aucune raison de m’inquiéter. Après, connaissant ma chance légendaire, je sais que je ne suis pas le dernier à tomber sur des péripéties insoupçonnées. Par chance, je serai épargné cette fois-ci. Une fois sur place, je cherche en vain un magasin de téléphone pour changer ma carte SIM et en mettre une des Etats-Unis. Pas de chance pour moi, de nombreux vendeurs m’expliquent que mon téléphone n’est pas compatible. Par conséquent, je n’ai pas de données et doit me résoudre à utiliser le WiFi. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, peu de restaurants offrent le WiFi gratuit. Mis à part quelques fast food ou dans le métro, il est très difficile de se connecter. Qu’importe, je n’ai plus de temps à perdre, il est déjà 17h30 et je dois rejoindre mon logement.

une vue de New York depuis le bateau qui nous emmène voir la Statue de la Liberté

La ville de New York a beaucoup de charme, de loin comme de près !

Le métro new yorkais est décidément mal fichu. Je trouve que les indications n’y sont pas claires et qu’il y fait une chaleur humide très incommodante lorsqu’on trimballe deux gros sacs de voyage. L’Airbnb que j’ai dégoté se situe à Brooklyn. Par conséquent, il me faudra près d’une heure en transport pour y parvenir. J’ai juste le temps de prendre une douche, de déposer mes bagages et je file de nouveau dans le métro pour aller accueillir ma filleule qui atterrit à l’aéroport de Newark, située à l’ouest du centre-ville. Vers 22h30, il est temps de célébrer nos retrouvailles et de rentrer, près de deux heures plus tard, à notre logement. Lessivés tous les deux par nos longues heures de route, nous nous couchons directement.

la photo de ma main qui tient les deux tickets d'entrée pour le musée du 11 septembre

Les entrées se font toutes les demi-heure, mais il faut avoir un ticket au préalable.

Le lendemain, c’est le moment d’aller explorer New York et son centre-ville. Immanquable, je propose à ma filleule de nous rendre au niveau de Ground Zero, où se situe le musée du 11 septembre ainsi que le mémorial érigé en souvenir des attentats. Nous décidons d’abord d’aller visionner le film dans l’amphithéâtre. Je ne peux m’empêcher d’être mal à l’aise. Le film ne se concentre que très peu sur les attentats, mais plutôt sur les motivations de la capture d’Oussama Ben Laden, avec des interviews à l’appui, notamment de l’ancien président Barack Obama. On y parle de justice, de vengeance, de réjouissance. Quelque chose de malsain se dégage de ce film. On dirait une justification des interventions américaines en Irak et en Afghanistan. Quelque chose de très patriotique s’en dégage, on comprend qu’en plus des victimes, c’est surtout l’égo américain qui a été touché le 11 septembre 2001. Nous continuons ensuite notre visite du musée, dans la partie plus “historique” et “chronologique”.

Un ancien pylône où sont affichés des avis de recherche de personnes disparues et leurs photos.

Un moment fort émouvant de la visite: la section consacrée aux victimes.

Je n’ai rien à dire, le musée est excellent. Il est complet, bien agencé, retrace avec précision le déroulé des évènements et est riche en témoignages de victimes, de familles de victimes, des forces de l’ordre, d’ambulanciers, de volontaires, de journalistes, etc. A la limite de l’indécence parfois, très tire-larmes, mais en vaut vraiment la peine. Les restes de véhicules carbonisés, ainsi que les anciens piliers et morceaux de la tour qui persistent ont été conservés, ce qui ajoute à l’effroi ambiant que l’on peut ressentir en marchant dans les différentes allées.

des tôles froissées où l'on distingue à peine ce qu'était la chose qui se dresse devant nous

Des « artefacts » de l’attentat qui parlent d’eux-mêmes…

Les cinq jours suivants, nous continuerons nos visites dans les différents quartiers et parcs de New York. Un petit régal, il faut bien l’avouer. Une ville pleine de surprises et surtout avec énormément d’attrait, mais par contre dès qu’on s’éloigne un tant soi peu du centre, nous faisons face à un important problème de propreté et de gestion de déchets.

un sac poubelle ouvert attaché à une barrière alors que des déchets sont jetés tout autour

Même lorsqu’il y a des sacs poubelles, les gens ne les déposent même pas dedans.

Les sacs poubelles sont remplis, les containers débordent, les détritus jonchent le sol. Les rats ont établi leur quartiers dans le métro new yorkais et semblent avoir été exposés à des radiations tellement leur taille est impressionnante. Le garde-manger est tel qu’ils ont sûrement de quoi bouffer en continu ! La collecte et la gestion des déchets sont l’un des problèmes majeurs de la ville de New York. Si l’objectif d’atteindre le zéro déchet pour 2030 avait été déclaré en 2015, la ville est très loin d’être en mesure d’y parvenir. Bien entendu, avec plus de 8 millions d’habitants, la quantité de déchets produits par jour est énorme ! De plus, les camions poubelles vieillissants ne sont pas tous équipés de bras mécaniques pour soulever les plus gros containers. Il y a également un manque cruel d’argent, c’est pourquoi plusieurs propositions sont à l’étude, notamment celle de taxer les citoyens qui produisent le plus de déchets. 

amas de pigeons dans les rues de new york

Les rats volants récupèrent les restes de nourriture jetées au sol !

De plus, les New Yorkais ne sont pas forcés de recycler leurs déchets organiques, ce qui pourrait pourtant être recyclé comme compost ou en biogaz (un gaz vert). Tant que la ville ne prendra pas de décisions importantes, la prolifération des déchets demeura tout aussi problématique et entraînera des problèmes sanitaires encore plus dramatiques qu’à l’heure actuelle.

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