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Chapitre 10 : La roue tourne

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Fin septembre approche, je me décide à vendre ma voiture. Rouillée comme elle est, je n’en attends pas grand-chose. Malgré tout, je me décide à lancer une annonce en mettant en avant la possibilité de l’acheter pour en récupérer les pièces. Je fixe un prix à 1.000$, me doutant bien que je serai face à des requins prêts à me la négocier pour 500$. Qu’importe, au moins j’en serai débarrassé, et ce avant de devoir renouveler l’immatriculation en octobre. Étonnement, je fais face à de nombreuses demandes et la concurrence est rude. Nombreux sont ceux qui veulent obtenir la voiture pour 700$, certains insistent et me harcèlent de messages ou par coup de fil. Il est difficile de faire le tri parmi toutes ces demandes. Je finis par fixer un rendez-vous avec une première personne qui souhaite acheter le van pour le prix proposé. La visite se déroule sans encombre, mais l’homme est insistant. Il veut absolument que je lui vende le jour même. Je refuse car je compte encore l’utiliser pour aller faire quelques courses. En plus, je dois encore la vider complètement. L’homme en question travaille pour une société de “cash for cars”. Ils achètent les voitures cash pour en récupérer les pièces, et probablement les revendre plus chers. Je lui signale que je lui répondrai d’ici quelques jours après avoir vu d’autres potentiels acheteurs.

Un autre SMS attire mon attention, celui d’un homme souhaitant acheter le van pour 2.000$. Je ne me doute pas une seconde de la supercherie et accepte de le rencontrer. L’homme arrive, visage fermé, le nez plongé dans un carnet. Il note les détails et prend des photos sous tous les angles. Je lui explique les caractéristiques de la voiture, mais je pense qu’il s’en contrefout. Il négocie alors en essayant de me l’acheter pour 700$. Je m’insurge en lui disant qu’il me fait perdre mon temps car il m’en avait proposé 2.000. Je lui dis que j’ai déjà quelqu’un sur le coup qui veut me la racheter à 1.200$, afin de le faire réagir. Il me questionne sur le nom de la compagnie en question. Je prends mon téléphone et lui montre sur Google Maps le nom de l’entreprise intéressée. “Je peux voir deux secondes ?”, me questionne-t-il. Il prend mon téléphone et semble pianoter quelque peu. Après deux minutes, il me le rend en me montrant le site de sa compagnie. “Je te l’achète pour 1.500 si tu veux, mais on fait les papiers maintenant, je les ai avec moi.” Je refuse la proposition, mais lui garantit que je la lui vends à 1.500$ dans deux jours. Nous nous serrons la main, la vente est “quasiment conclue”. Je rentre chez moi, commence à vider la voiture et essaye de faire des “packages” attractifs pour me débarrasser de mes ustensiles et regagner un peu d’argent.

un assortimenbt d'objets issus de ma voiture élégamment présenté en vue d'un achat

Convaincu que ma voiture allait finir à la casse, j’ai retiré tous les objets intéressants pour les vendre à part !

Le jour J, je me pointe devant le centre d’immatriculation. J’envoie deux messages au type en lui disant que les papiers sont remplis. Surprise, je n’obtiens pas de réponse. Une demi-heure plus tard, je lui téléphone et lui signale que je l’attends. Il me demande: “C’est qui ?”. Je lui rappelle alors notre deal pour 1.500$, mais il rétorque que son patron n’a pas l’argent pour. Donc, il peut uniquement la prendre pour 100$ uniquement. Je m’énerve en lui demandant s’il est “sérieux”. Il me réplique un “Fuck off” et raccroche. Je bouillonne ! Le mec m’a amadoué avec ses 2.000$ pour être sûr que je le rencontre et qu’il me file les papiers. Il espérait sans doute que je craque et accepte son offre pour me débarrasser de la voiture. Coincé sur le parking, avec mes papiers déjà signés, je commence à contacter toutes les personnes qui m’ont fait une offre, notamment le type qui m’en avait proposé 1.000$. Cependant, celui-ci ne semble plus très intéressé. Je réalise ensuite en regardant le site de la compagnie sur Google Maps qu’un commentaire a été laissé en mon nom !

Un commentaire désobligeant envers la compagnie a été laissé sous le repértoire de Google Maps

J’ai été trop naïf sur ce coup-là !

Le salopard a utilisé mon téléphone pour laisser un avis déplorable sur son concurrent ! Quelle bande de requins ! Je n’en reviens pas. Finalement, après quelques explications, je parviens à négocier avec le type pour le prix initial, à savoir 1.000$. La voiture est enfin vendue et j’en suis débarrassé. Je termine les démarches pour annuler l’assurance et l’immatriculation afin de clore ce chapitre une fois pour toutes.

La plaque d'immatriculation en premier plan de mon véhicule avant d'être vendu

J’en suis débarrassé !

L’argent commence peu à peu à s’accumuler ! Une bonne nouvelle ! En plus, étant donné que je vis officiellement en Alberta, je peux prétendre à un permis de conduire ainsi qu’à une carte de mutuelle. Bonne nouvelle, celle-ci est gratuite la première année et je peux désormais accéder aux urgences et aux consultations du médecin sans devoir payer ! Un soulagement et une avancée conséquente. L’avenir est-il enfin en train de me sourire ?

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