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Chapitre 9 : Changements notables

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Parti pendant trois semaines au Vietnam pour se rendre à des funérailles, l’absence de Linh, mon patron, s’est révélée salvatrice. La relation avec les employés du restaurant pour lequel je bosse s’est légèrement améliorée. Le début était chaotique, insupportable, stressant, me mettant dans tout mes états. D’un naturel plutôt calme et solide, je me retrouvais ébranlé par les cris, remarques et constantes critiques à mon encontre. Ce n’est qu’une fois le boss revenu que j’ai entendu pour la première fois: « Tu t’es amélioré ! C’est beaucoup mieux qu’au début« , « Merci« , « Sans toi, on n’aurait pas pu tenir ces trois semaines« . J’en ai presque les larmes aux yeux tellement j’ai eu le sentiment de n’être qu’une sombre merde pendant tout ce temps. Un presque burn-out auquel je finirai, heureusement, par échapper. Bien entendu, cela n’a pas rendu la relation avec mes employeurs complètement euphorique du jour au lendemain, mais des changements notables ont été signalés. Plus de rires lorsque je commets une faute, des surnoms sympathiques à mon encontre plutôt que des cris, des attentions particulières telles que me donner plus de nourriture ou me proposer de manger avec eux. Bref, une amélioration saisissante, que j’accepte volontiers.

Un plat à emporter issu de mon restaurant vietnamien constitué de vermicelles, légumes, boeuf, poulet, porc, scampis et spring rolls !

Un « 40 » ramené à la maison pour ma colocataire

Quelques jours avant mon anniversaire, je reçois un message de Luke, le Québécois que j’avais rencontré au cours de mon road-trip. Il est sur Calgary pour quelques jours. On décide de se voir un dimanche à ma colocation, profitant de l’absence d’Indra. Ma « coloc » est à un mariage pendant deux semaines, je n’ai plus besoin de faire la conversation constamment en rentrant du travail. C’est le calme et le silence tant espéré après une journée éreintante. J’en profite pour faire un repas belge: moules au curry, frites, bières belges et gaufres en dessert ! Un écart à mon traitement, mais qui me fait le plus grand bien moralement. Nous passons une excellente soirée et lançons quelques idées telles que se retrouver dans plusieurs mois pour voyager au Yukon. Cette éventualité me plait et je la conserve dans un coin de ma tête.

une canette de bière bleue avec un logo de cerf qui brame pendant la pleine lune

Une bière avec un logo du parc national de Banff.

Le lendemain, c’est déjà le retour au boulot, mais une bonne nouvelle m’attend. Le retour du boss me permet d’avoir un nouvel horaire, « allégé », qui me convient parfaitement. Au lieu de 51 heures semaine, je me retrouve avec 40 heures. Un soulagement car cela me laisse le temps de faire du sport, me balader pour profiter des derniers jours de chaleur, bosser sur mon mandarin, écrire pour le blog ou encore appeler la famille et des amis. Alors que moralement, je reprends du poil de la bête, le physique, lui, ne suit toujours pas.

J’ai enfin terminé mon médicament contre l’ulcère, mais il s’avère que celui-ci a un effet secondaire très ennuyant, il provoque un rebond d’acidité encore pire qu’avant l’apparition des symptômes. C’est à en devenir fou ! En effet, les IPP (inhibiteurs de la pompe proton) suppriment toute acidité dans l’estomac, mais une fois arrêté, celui-ci ne sait plus comment réagir et en produit énormément. Malgré un sevrage progressif, semaines après semaines, me voilà contraint de prendre un autre médicament antiacide pour lutter contre les brûlures d’estomac et l’inconfort digestif. J’accompagne ce traitement avec de l’eau alcaline, un régime strict (très difficile à respecter au vu de la réaction différente de chaque individu face aux aliments). J’essaie de mettre toutes les chances de mon côté, mais je dois encore souffrir pendant deux semaines au moins, voire plus. Le rebond est incertain et peut durer encore des mois et des mois. J’en ai marre, je désespère, ayant le sentiment que mon état est encore pire qu’auparavant. Alors que j’ai tout pour être heureux, un taff, une coloc, de l’argent qui tombe, mon anniversaire, mes ennuis de santé interminables me plombent le moral. Peu à peu, je sombre dans une mini-dépression qui me semble correspondre aux effets secondaires de mon nouveau médicament. C’en est trop ! Après une semaine, je décide d’arrêter celui-ci et de me tourner vers des remèdes plus « naturels ». Je n’aurais jamais cru dire ça avant, mais c’est la seule solution que je n’ai pas encore envisagée. Après trois mois de médicaments, il est temps de se tourner vers des solutions alternatives: jus d’aloe verra, régime strict, eau alcaline, je tente le tout pour le tout sans y croire forcément…

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