Mexique

Chapitre 3 : Course contre la montre

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Mes yeux s’ouvrent légèrement suite à un bruit entendu dehors. Je jette un coup d’œil sur l’écran de mon téléphone. “3h45”.  Un spasme traverse mon corps et me sort de ma léthargie. Je n’ai pas entendu mon réveil à 2h35 ! « Meeeeeeerde ! » Mon e-ticket précise que l’embarquement de mon vol débute à 4h41. J’ai moins d’une heure pour me rendre à l’aéroport de Guadalajara, enregistrer mon bagage et passer la sécurité. “Putain, c’est foutu! Je ne vais jamais y arriver”, pensais-je énervé en collectant rapidement le reste de mes affaires et en enfilant mon short et mon T-shirt. Je me dirige rapidement dehors et commande un Uber en direction de l’aéroport. Heureusement, une voiture arrive après quelques minutes. J’utilise Google Translate et demande poliment au chauffeur de se dépêcher pour arriver rapidement au terminal numéro un. Je ne peux m’empêcher de suivre le trajet sur l’application, les doigts moites et les battements de mon cœur résonnant fort dans ma poitrine.

vue depuis le hublot de l'avion. De jolies montagnes recouvertes de végétation forment un paysage magnifique

Une vue sublime depuis le hublot de l’avion

En 19 minutes, à peine, je suis devant le hall des départs. Je laisse un pourboire au chauffeur et quitte rapidement la voiture pour foncer vers le comptoir de la compagnie aérienne. Il est 4h20, et j’arrive devant la zone dédiée au déchargement des bagages. Heureusement, il y a plus de 20 comptoirs, mais chacun d’eux a des dizaine de passagers attendant d’enregistrer leurs bagages. “Naaaaaaan, c’est pas vrai”, fulminais-je en mon for intérieur. Au diable les règles de la bienséance, je décide d’adopter une tactique de petit furet et de me coller derrière un groupe de locaux, visiblement à la bourre eux aussi. Je leur demande s’ils vont également à Oaxaca. Le gars me fait signe de la tête et dès qu’un comptoir se libère, il fonce avec sa famille, doublant tous les autres passagers. Je décide de me fondre dans la masse et dès qu’une hôtesse indique un comptoir de libre, sans foi ni loi, je m’incruste et cours vers le ledit comptoir. En moins de cinq minutes, mon gros sac à dos est étiqueté et prend la fuite sur le tapis roulant.

le tapis roulant transportant les valises est minuscule et encore vide pour le moment.

Les bagagistes déposent les valises et sacs derrière cette petite trappe.

Désormais, une autre épreuve se dresse face à moi, parvenir à passer le contrôle de sécurité. J’essaye de dépasser le plus civilement possible et  profite allégrement de chaque opportunité pour doubler les individus les plus lents. Je finis par arriver à la porte d’embarquement, et je me joins à quelques retardataires. Une fois assis dans l’avion, je sors mon téléphone et regarde l’heure… Il est à 4h45 ! En à peine 25 minutes, je suis parvenu à me rendre jusqu’ici. Je n’y crois pas, au vu des files énormes qu’il y avait devant les comptoirs ! Épuisé par cette folle course, je parviens à roupiller une petite heure dans l’avion.

Un ticket affichant le service de taxi obligatoire de l'aéroport de Oaxaca

Le service est très coûteux. Si j’avais eu plus de temps, j’aurais pu miser sur un « collectivo » (bus local).

Une fois arrivé, je constate avec dépit qu’il n’y a pas de Uber circulant à Oaxaca. Seuls les taxis officiels sont autorisés. D’ailleurs, il faut faire la file pour payer préalablement son taxi. Si vous voulez aller à un arrêt de bus/train, alors il faut débourser 225 MX, à savoir presque 12 euros. Dans mon cas, je dois me rendre à une adresse “privée”, c’est-à-dire à l’agence du tour opérateur. Il m’en coûtera 425 MX, soit 22,5 euros. Peu importe la distance réelle ! Je n’ai pas trop le choix, étant donné que j’ai réservé une excursion par mégarde pour 8h du matin ! Le taxi me dépose à 7h40 devant le point de rendez-vous. Je suis le premier ! Je réalise tout doucement qu’il y a quelques heures, je n’étais même pas certain de pouvoir prendre mon avion et là je suis bientôt en route pour une excursion de dix heures ! Heureusement pour moi, le service est impeccable, je peux stocker facilement mes sacs dans le coffre de la voiture et profiter de la journée, malgré ma fatigue. Cette dernière se passe comme sur des roulettes.

la main d'une dame affichant différentes teintes de rose et de mauve obtenus en utilisant des plantes locales

Une tisserande mélange des extraits de plante et du citron vert pour obtenir une teinte plus claire.

Des chouettes spots à visiter, des rencontres intéressantes, de la nature, de la bonne bouffe, de la dégustation de Mezcal qui est l’alcool local. Ma fatigue parvient à s’estomper et j’arrive à tirer le meilleur de cette journée.

différentes bouteilles de Mezcal sont présentées sur la table, de la teinte la plus foncée à la plus claire. On observe également un plat avec du piment broyé, et des morceaux d'oranges

Différents types de Mezcal nous sont présentés: foncé, clair, avec un ver dedans, etc.

Au cours de l’excursion, je repère quelque chose d’intriguant. Il n’y a pas systématiquement de papier toilette dans les toilettes, mais un “distributeur” en dehors. Ici, on rationne le papier et il faut simplement se servir avant d’entrer dans les cabinets. Autant dire qu’il faut toujours prévoir plus pour éviter les mauvaises surprises. C’est parfois le cas dans les toilettes publiques également, où la “dame pipi” vous tend quelques feuilles pour vous essuyer. Un pari…risqué !

ma main tenant plusieurs feuilles de papier toilette

Il faut savoir bien évaluer …

Le retour est par contre un peu pénible. Je dois marcher une vingtaine de minutes avec mes sacs pour arriver à l’hostel. Je serai tellement crevé que je finirai par m’endormir à 21h30 !

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