Malaisie

Chapitre 4 : Repli sur soi

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Cet épisode bien qu’étant intitulé chapitre 4 de la Malaisie intervient beaucoup plus tard dans la chronologie du récit et devrait être lu après les chapitres sur Pékin et le chapitre 17 consacré à Taiwan.

Je viens de débarquer de Taiwan – les yeux rougis par la fatigue et la nervosité – et arrive enfin sur le sol malaisien. Au moment de passer la douane, mon cœur se serre et mon pouls s’accélère. Vais-je être capable de rentrer ? Est-ce que mon passeport va me causer des soucis ? Est-ce que l’on va me faire une remarque à ce sujet ? Étonnement, tout se passe bien. Je suis déboussolé car je m’attendais encore à un autre problème. Je récupère mon sac et m’assied quelques instants dans le terminal. La dernière chose dont j’ai envie, c’est voir du monde. Je veux m’isoler, me retrouver seul, ne parler à personne. J’ai besoin de rester un peu dans mon coin pour prendre du temps pour moi. Je décide de prendre quatre nuits dans un hôtel proche de l’aéroport en chambre privée. L’occasion de me poser, de faire le point et de voir quelles sont mes possibilités pour la suite du voyage. Je prends un taxi et me dirige vers ledit hôtel. Rien de bien luxueux, mais une chambre totalement insonorisée, sans fenêtre avec un grand lit confortable. C’est tout ce dont je rêve pour le moment. Je passerais ces quatre jours à dormir, manger, mater des séries et ne parler à personne. Best time ever ! 

Ce n’est qu’une fois mon séjour fini que j’ai décidé de me rapprocher du centre-ville et d’aller dans une auberge de jeunesse à Kuala Lumpur. Cependant, même sur place, j’ai du mal à garder ma bonne humeur. Ma confiance en a pris pour son grade et j’ai l’impression de n’avoir eu que des merdes. Or je suis de nouveau en vadrouille depuis moins d’un mois seulement ! La plupart de mes journées se résumeront à me balader en ville, manger, mater des séries et dormir. Je n’ai pas fait grand chose de ces deux semaines en Malaisie, mais elles ont été nécessaires pour me reconstruire et prendre soin de moi.

Disney qui va s’en mettre plein les fouilles avec cette collaboration

Tout autour de moi, des affiches, des danses, des musiciens, des animations de rue et des décorations à thème sur le nouvel an lunaire. Tout me déprime encore plus car cela me rappelle que j’aurais dû fêter l’année nouvelle avec mes potes à Taïwan. Les endroits sont bondés en Malaisie. Il faut dire que déjà en 2019, elle était parmi l’une des destinations fétiches pour fêter le nouvel an chez les touristes chinois. Ils sont également réputés pour être de gros dépensiers lorsqu’ils sont en vacances. La Malaisie a donc tout intérêt à soigner ces touristes en particulier. De plus, une proportion importante de malaisiens chinois vit sur le territoire, bien qu’ils ont tendance à régresser dû à un faible taux de natalité et à des expatriations. Entre 20 et 24% de malaisiens chinois vivent en Malaisie en 2020

Des animations sont même organisées pour des employés de bureaux

C’est presque comme si j’étais à Taiwan me direz-vous ? Non, pas vraiment. Ce n’est pas du tout la même chose. C’est finalement à coups de bières et de soupes de nouilles pas chères que j’ai tenu le coup pendant ces deux semaines. Le temps d’élaborer un plan et de voir comment continuer mon voyage en toute sécurité et avec des certitudes, que j’avais perdues au cours de ce premier mois.

L’ambiance est à la légèreté et à la fête dans la capitale malaisienne

A la télévision et sur les réseaux sociaux, le corona virus gagne un peu plus d’ampleur, mais l’Europe n’est pas encore touchée, la Malaisie ne recense encore aucun cas sur son territoire non plus. Cependant, il n’est pas rare, voire constant, d’observer des vendeurs de masques de rue. Ils font leur business gracieux en vendant des masques non-conformes, customisés, de toutes les couleurs, aux motifs des héros de Marvel et DC et ça marche ! Les gens les achètent, mais ils ne voient ces masques que comme un accessoire de mode, ni plus ni moins. Je me souviens aisément qu’à Taiwan, la règle des masques était simple. Ils protégeaient de la pollution, permettaient de réduire les allergies et de protéger les autres personnes si l’on était malade. Par exemple, si quelqu’un avait un rhume, il mettait un masque d’office. De cette manière, tous les germes et microbes restaient dedans et n’étaient pas projetés au cours d’un éternuement. Cependant, la situation est beaucoup trop éloignée. Peu de gens sont masqués, pas de gel pour se désinfecter les mains, la Covid-19 reste encore floue pour beaucoup de monde. Seuls les chinois originaires de Wuhan sont probablement plus au courant des mesures nécessaires. De plus, le nouvel an lunaire a été le début de la propagation de l’épidémie car beaucoup de touristes chinois voyagent à travers le pays et en dehors pour célébrer l’année du rat. C’est probablement au cours de cette période que l’infection s’est propagée de plus en plus en Asie.

Une dernière visite au parc avant de prendre mon envol vers un autre pays

Mon séjour en Malaisie m’aura permis de me relaxer, de peser le pour ou le contre de la situation. Après mes péripéties en Egypte et à Taïwan, j’ai décidé que ce qui ne me tuait pas me rendrait plus fort: je continuerai donc à voyager. Ce n’est jamais toujours rose, ce n’est jamais tout le temps facile, mais cela fait partie de l’expérience. C’est une part à accepter, ce sont des risques à encourir et je suis disposé à continuer à en prendre d’autres. Sri Lanka, tu es le prochain sur ma liste !

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