Mexique

Chapitre 7 : Touché en plein cœur

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Après m’être fait dépouiller dans un bus de nuit, j’ai le moral un peu dans les chaussettes. J’en profite pour raconter mon expérience dans un groupe Messenger dédié au Mexique. Je préfère prévenir les prochains voyageurs: éviter de voyager dans des bus de nuit !

un message provenant d'un "fortune cookie'

Le « fortune cookie » avait vu juste…

Néanmoins, je parviens à trouver un peu de réconfort en constatant que dans la rue de mon hostel se trouve un restaurant taïwanais. Afin de me ressourcer, et surtout pour faire un break avec la bouffe mexicaine, je m’y réfugierai à plusieurs reprises pour regoûter des mets presque oubliés. Lors de mon dernier séjour, la propriétaire me demandera même si elle peut me prendre en photo pour son compte Instagram ! Le gros « bouffi bouffon » que je suis aura droit à son hall d’honneur virtuel.

une capture d'écran du compte instagram du restaurant taiwanais. une photo de moi dans le restaurant est présente

La vedette locale qui vient manger du « 三杯鸡 », c’est moi !

Cela me fait le plus grand bien, surtout que le décor a sacrément changé. A San Cristobal de las Casas, je suis entouré de montagnes. La saison des pluies a bel et bien commencé et il arrive parfois qu’il flotte pendant des heures sans s’interrompre. Le mercure, quant à lui, a baissé jusqu’à 18 degrés ! Une autre partie du Mexique s’offre à moi, c’est le cas de le dire.

Je contacte Pablo, un pote mexicain d’Instagram qui m’avait donné des recommandations. Il me propose de nous voir dans un petit « beer garden« . A peine arrivé, j’ai face à moi quelqu’un de motivé, sans prise de tête et qui me rappelle à quel point le voyage est formateur. Nos discussions sur nos vies, nos expériences en voyage, nos pires anecdotes me remettent, étonnement, du baume au cœur. J’avais l’envie de m’isoler pour « laisser le temps » cicatriser ce nouveau coup dur, mais la motivation de Pablo est communicative.

une terrasse dans un jardin avec des tables et des parasols. Le soleil est de sortie pour une fois

Un petit « beer garden » très plaisant.

Nous décidons de nous lancer à l’aventure et de prévoir un trip vers des cascades. Dès le lendemain, nous nous lançons, sans aucune certitude vers ce nouveau challenge. Il faudra se repérer habilement dans les petites rues de San Cristobal pour pouvoir enfin dénicher le point de rendez-vous où l’on vend des tickets de bus. S’armer ensuite de snacks, d’une bouteille d’eau bien fraîche, de notre meilleure musique car il nous faudra presque deux heures trente pour parvenir à ce parc national.

une prise de vue dans un minibus bondé

Un bus bondé, entouré de locaux, le seul Gringo à bord: le kiff !

Une fois sur place: une petite randonnée le long de l’eau, sous une trentaine de degrés. Pablo et moi sommes aux anges. Dès que l’on quitte San Cristobal, le soleil reprend ses droits. La journée sera éprouvante, mais la récompense est tellement belle qu’elle me remplit d’une intense satisfaction. Cette première journée ne sera pas la dernière puisque nous aurons encore l’occasion de repartir à l’aventure et de visiter des ruines et d’autres cascades. Notre rencontre fut brève, mais elle aura été un véritable incitant pour me remettre dans le bain. Je quitte finalement San Cristobal le cœur léger et confiant.

Une cascade magnifique avec une eau azur s'offre à nous

Une eau froide, mais qui mérite qu’on s’y baigne !

J’avais du mal à dormir, ça m’angoissait. J’étais tellement inquiète que j’ai écris quelques lignes à ce sujet dans ce que j’appelle mon « journal de voyage »

Mon arrivée à Mexico City se passe plutôt bien. L’hostel est gigantesque, ce qui ne facilite pas les rencontres. La plupart des gens sont réservés,  fuyant presque le contact humain. Cependant, je parviendrai tout de même à sympathiser avec un ingénieur qui m’explosera à plusieurs parties de Street Figther II. Au dernier étage, l’hostel dispose d’une borne d’arcade avec plus de 200 jeux, autant dire que j’y ai passé près d’une heure.

Le lendemain, j’aperçois un message de Clara dans le fameux chat dédié au Mexique. Elle vient d’arriver également à Mexico et souhaite visiter la ville avec moi. Je décide de la contacter et nous prévoyons de nous rejoindre près de la place des « gens qui dansent ». Effectivement, plusieurs endroits au Mexique se transforment en pistes de danses improvisées. Cependant, le temps, plutôt maussade, ne nous permet pas d’assister à de grandes célébrations. Nous finirons par nous diriger vers un café pour partager une bière et éviter le déluge qui s’abat sur nous. Clara a de grands yeux bleus et une curiosité débordante. Je ressens sa passion pour le voyage et les relations humaines. Bien qu’elle soit encore jeune, 24 ans à peine, elle fait déjà preuve d’une grande maturité au cours de nos interactions.

-Je voulais absolument te rencontrer car j’ai écris quelque chose sur toi ! Me confie-t-elle à peine assise dans le bar.

-Comment ça ? M’exclamais-je, t’es une psychopathe et je suis censé me méfier ?

-J’ai vu ton message à propos du bus et ça m’a complètement paniqué, M’explique-t-elle, j’avais du mal à dormir, ça m’angoissait. J’étais tellement inquiète que j’ai écris quelques lignes à ce sujet dans ce que j’appelle mon « journal de voyage ».

-Ha merde ! Et tu savais quand je t’ai répondu que j’étais le « gars du bus » ?

-Oui, c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles je voulais te voir ! Comme ça tu pouvais me raconter l’histoire en face à face !

Nous éclatons de rire et commençons chacun à expliquer notre histoire personnelle, ce qui nous a mené à voyager, quelles sont nos aspirations. Bref, nous n’avons absolument pas vu le temps passé. Seuls nos estomacs plaintifs finiront pas nous faire bouger de ce petit bar. Après avoir mangé dans une excellente « taqueria » (restaurant de tacos), nous ferons tout ce que nous nous étions promis de ne pas faire dans la capitale: rentrer à pied tard le soir. Et pourtant, je dois dire que je ne me suis pas senti particulièrement en danger. Les rues étaient plutôt calmes, bien que je sois situé dans un quartier dit « dangereux », seule Clara me semblait un peu fébrile au cours du trajet. Après l’avoir raccompagnée à son hostel, je décide de ne pas jouer les héros et de prendre un Uber pour rentrer « sain et sauf » à l’hostel.

Décidément, le voyage est véritablement plein de surprises. C’est pour ça qu’il est inutile de trop se projeter et d’imaginer comment les choses vont se dérouler. En effet, la plupart du temps, les évènements prennent toujours une tournure inattendue. Clara et moi aurons encore l’occasion de nous revoir quelques fois et de partager quelques repas. J’en profiterai également pour passer dans le restaurant de Lucas. L’occasion de prendre de ses nouvelles et de nous raconter nos mésaventures. Généreux comme à l’accoutumée, Lucas m’offrira une bière et me donnera son adresse. « Si jamais tu as besoin d’une maison au Mexique, tu en auras toujours une. Tu peux compter sur moi« , me lance-t-il en enregistrant son adresse dans mon Google Maps. Je le remercie chaleureusement et repars vers mon hostel. Il n’y a pas à dire l’accueil des Mexicains est tout de même inimitable. Je suis conquis une fois de plus et j’ai retrouvé toute ma motivation. Le voyage peut continuer !

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